Nous sommes au début des années 2000, et j’ouvre pour la première fois le livre « Bilbo le Hobbit » de JRR Tolkien. A cet instant, ma vie bascule et je plonge dans un univers magique peuplé de nains, d’elfes, de gobelins, de korrigans et de bien d’autres créatures fantastiques évoluant dans des univers qui me parlent. Ces aventures sentent la forêt, le feu de bois, le métal… et le cuir !

Petit à petit, cette matière me plonge dans une fascination absolue, et je sillonne le web à la recherche d’artisans dont les créations me font rêver. Au cours de ces navigations, je tombe sur un site qui me laisse sans voix : la Tuatha d’Imladris. Je ne le sais pas encore, mais mon destins est scellé : je serai artisan du cuir autodidacte !

A ce stade, je m’émerveille de ce que je vois, et je m’interroge sur les techniques : comment peut-on obtenir de tels résultats avec une matière première aussi « simple » ? C’est à peu près au même moment que je tombe par hasard, en fouillant dans le grenier, sur une vieille valise. Dedans, ils y a des chutes de cuir et quelques outils de maroquinerie. C’est ainsi que je découvre que mon grand-père et mon arrière-grand-père étaient tous les deux artisans du cuir ! Galvanisé par cette découverte, je poursuis mes recherches et me nourris d’articles et de vidéos traitant du cuir et des différentes techniques pour le travailler.

Je tente alors quelques points de couture pour le consolider. Le résultat ne ressemble à rien, mais le déclic a eu lieu : en fait, travailler le cuir, ce n’est pas hors de ma portée ! Commence alors mon parcours d’artisan du cuir autodidacte. Je trouve un fournisseur pour acheter la matière première et je récupère des chutes, puis je commence à fabriquer de petits objets. Comme je ne sais absolument pas ce que je fais, les débuts sont laborieux. Alors je retourne lire d’autres articles et regarder d’autres vidéos. Je trouve une technique qui me semble indispensable, et j’acquiers l’outil nécessaire à son exécution. Puis je recommence. Encore, et encore et encore.

Couture point sellier, découpe au couteau demi-lune, parage, teinture, repoussage, finitions des tranches… Toutes ces techniques et les outils associés me sont aujourd’hui familiers. Je les utilise au quotidien dans mes créations, et en bon artisan du cuir autodidacte je ne cesse d’apprendre à les connaître !